Chronique Mai 2013 — Abbaye de Tamié

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Abbaye de Tamié

Chronique Mai 2013

Abbaye de Tamié
 logo de tamiéChronique de l'abbaye de Tamié
Mai 2013

Jeudi 2 : Fr. Raffaele nous dit toute sa satisfaction d’avoir participé à la session organisée par Arciss à l’occasion des 900 ans de l’entrée de Bernard à Cîteaux.

Lundi 6 : Un dossier photographié à l’Archivio di Stato di Torino, avait été constitué par l’administration de Chambéry en 1767, relatif à l’exploitation du fer dans la région des Bauges, initiée par les chartreux d’Aillon et continuée par les cisterciens de Tamié. On trouve dans ce dossier plusieurs copies authentiquées : une patente du 24 septembre 1753, un contrat de location d’un cours d’eau du Bart, proche de l’abbaye, du 56 juillet 1641, un autre du 6 octobre 1560 pour la construction d’un moulin sur ce cours d’eau, d’une patente du prince Amé de 1233, confirmée par le duc Charles du 30 juillet 1489. Les originaux se trouvaient aux archives de l’abbaye et ont maintenant disparu. C’est un nouvel enrichissement concernant l’histoire de Tamié.

Mercredi 8 : Père Abbé est de retour de la visite régulière qu’il a effectué à l’abbaye de Melleray

Fr. Gaël a participé à la rencontre des pères maîtres et mères maîtresses à Acey.

Jeudi 9 : Fête de l’Ascension du Seigneur : « Je suis avec vous tous les jours jusqu’à la fin du monde ! »

Fr. Alain va fêter en famille les 100 ans de sa maman. Elle-même nous enverra une lettre de remerciement d’une belle écriture.

Samedi 11 : Mgr Henri Coudray se réjouit de l’avancée des travaux de sa cathédrale à Mongo au Tchad. Une trentaine de maçons musulmans ont taillaient les pierres dans du granit. Les portes du tabernacle provenant de Tamié, sont en place.

Lundi 13 : Père abbé se rend à Boschi en Piémont pour la visite régulière. Au retour il fait un crochet pour saluer Padre Marco Vironda dans son ermitage proche de Turin.

Mardi 14 : Fr. Nathanaël participe à la rencontre des fromagers-fromagères cisterciens au Mont-des-Cats. Il en ramènera des spécimens des autres ateliers, nous permettant de les apprécier. La formule était la même vers 1815, quand un convers de l’abbaye de Morimont (Haute-Marne), fermée au moment de la Révolution, a recommencé à fabriquer du fromage, vers 1820, à l’abbaye du Port-du-Salut selon la recette qu’il pratiqmonasticuait auparavant. Tous les trappistes et trappistines au XIXe siècle, ont demandé à être initiés à cette fabrication à partir de lait cru et entier qu’ils avaient à disposition. Au cours des décennies le savoir-faire de chacun a évolué, donnant au XXIe s. des produits un peu différents, mais tous labellisés Monastic. Récemment, la marque devenue Port-Salut recouvrait un fromage à lait pasteurisé.

Vendredi 17 : Des Frères lavent les vitres du Centre d’accueil, c’est le signe que le chantier progresse. Les menuisiers apportent les meubles en pièces détachées, les électriciens attendent qu’ils soient montés pour continuer leurs installations.

Proche de Rennes, notre Père abbé a rencontré Fr. Antoine Gélineau. Certaines de ses terres cuites ont toujours un grand succès. Il écrit des icônes à Saint-Florent-le-Viel (49) et il reçoit des élèves.

Lundi 20 : Fr. Gaël élabore une proposition à destination des jeunes pour une démarche spirituelle : « Si vous désirez effectuer un séjour en communauté ».
Tu es étudiant, jeune professionnel, en recherche de la place à donner à Dieu dans ta vie ? Les moines de Tamié te proposent un séjour en communauté : prière, méditation biblique, travail, temps de rencontre. Un frère chargé de t’aider sera ton aîné pendant ces quelques jours dont les dates seront fixées ensemble.

Contact : frgaelmillet [àt] laposte.net

Mardi 21 : Fr. Jean-Baptiste est opéré à Lyon, il sera de retour vendredi avec un grand pansement sur le côté droit du visage. Le contrôle qu’il subira ensuite donnera des résultats satisfaisants.

Mercredi 22 : Bruno Wadoux notre photographe attitré prend des clichés en communauté pour illustrer la nouvelle plaquette sur Tamié.

Jeudi 23 : De sa session à Acey avec les pères maîtres et mères maîtresses de novices, Fr. Gaël a retenu pour nous l’intervention d’un journaliste de Bourg-St-Maurice spécialiste de l’audiovisuel et celle d’un psychiatre comparant la culture de l’image de l’écran et celle du livre.

Vendredi 24 : Père abbé participe au conseil presbytéral à Myans.

Samedi 25 : Pour mieux connaître notre nouveau pape, nous lisons au réfectoire : François, le pape des pauvres, par Andrea Tornielli, Bayard, 2013., 187 pages.

Le Père Thierry-Marie Courau, o.p. a été invité par Père abbé pour venir nous aider à réfléchir sur le type de la formation qu’il serait possible de mettre en place et susceptible d’intéresser un plus grand nombre de Frères.

Dimanche 26 : Notre évêque arrive de nuit et passe la journée du lendemain en repos dans nos murs.

Fr. Philippe fait le point sur les travaux. Après la réfection intérieure du chalet Sainte-Marie, la maison est utilisable. Les charpentiers refont le toit pendant qu’une équipe s’occupe de l’isolation par l’extérieur. Les fenêtres seront changées seulement en septembre quand l’entreprise contactée sera disponible. Le nouveau magasin attend le montage des meubles et les installations électriques associées.

Lundi 27 : Une équipe de France Télévision arrive le matin à l’abbaye afin d’y tourner des images vidéo à destination d’un reportage diffusé lors du passage du Tour de France de cet été.

Mardi 28 : Fr. Joseph est hospitalisé pour se faire recoudre les tendons de l’épaule gauche, il sera heureux de revenir en communauté au bout d’une semaine.

Mercredi 29 : Pierre Dubourgeat, étudiant de Montailleur s’intéressant aux minutaires en a découvert un du notaire Bally, de l’An VII-An VIII (1798-1799) recouvert d’un parchemin portant des inscriptions permettant de l’identifier comme une bulle de 1171, du pape Alexandre III, confirmation d’un acte de partage entre ce qui appartient aux chanoine de la cathédrale de Moûtiers et ce qui appartient à l’évêque. Cet arrangement avait été élaboré par l’évêque Pierre II qui fut le premier abbé de Tamié entre 1133 et 1141. Une copie de cette bulle fut déposée aux archives de Tamié. Il se pourrait bien que ce parchemin qui a servi à couvrir le minutaire  soit une partie de la copie : « épave » qui deviendrait « rare relique » des archives anciennes de Tamié ! (Illustration : Un détail de la couverture).

Jeudi 30 : Notre infirmier Fr. Patrice accompagne Fr. Michel à l’hôpital, comme il y a un risque d’œdème pulmonaire, ce dernier reste quelques jours pour des soins.

Vendredi 31 : L’association des Auteurs associés de la Savoie et de l’Arc alpin organise chaque année un événement culturel. Elle se propose de souligner le 27 juillet au Mont-Cenis, le bicentenaire de la mort de dom Gabet, dernier abbé de Tamié et abbé du Mont-Cenis et de La Novalèse. Deux des membres de l’Association ainsi que Padre Daniele, moine de La Novalèse viennent rencontrer Père Abbé et l’archiviste pour élaborer une conférence et un texte lapidaire pour une plaque commémorative à placer dans la Pyramide à la mémoire de Napoléon, rénovateur de l’Hospice et qui avait accepté que des moines tiennent cet établissement au service des voyageurs et des militaires de passage par ce col dangereux en hiver, entre le Piémont et la Savoie. Des moines de Tamié et d’autres abbayes de Savoie avaient assuré cette charge à la grande satisfaction de tous, l’empereur, le pape, officiers et de nombreux sans grade.

 

Bulle d’Alexandre III

Voici l’analyse publiée dans :

Saint Pierre de Tarentaise - Essai historique,
Par un moine de Tamié [P. Anselme Dimier], Ligugé, 1935, p. 143-144

Au cours d'un séjour au milieu des fils de saint Bruno que Pierre (ancien abbé de Tamié 1133-1141 - évêque de Tarentaise 1141-1174) rédigea l'acte de partage des biens de l'Église de Tarentaise dont on possède encore le texte[1]. Il y détermine exactement ce qui appartiendra aux chanoines et ce qui appartiendra à l'archevêque. Il dit en commençant, que longtemps il a médité cet arrangement, mûri son projet ; et qu'il ne le réalise qu'après avoir pris conseil des évêques de Sion et d'Aoste, ses suffragants, des évêques de Maurienne et de Belley, des abbés de Tamié, d'Agaune et d'Abondance ; du chapitre de Tarentaise et des Chartreux.

Cette page, seul écrit qui nous reste du saint, est comme son testament. On remarque, à le lire, qu'il est tout imprégné de la doctrine de saint Benoît. L'autorité absolue s'y trouve tempérée par la crainte des jugements de Dieu ; le chef qui, seul, prend les décisions ne le fait qu'après avoir pris conseil.

On y lit que c'est à l'archevêque qu'appartiendra de tout administrer, curam gerere omnium. C'est lui aussi qui recevra les laïcs qui viendront à conversion, qui les bénira et qui recevra leurs voeux. C'est à l'archevêque que reviendra la nomination du prieur, du sacristain, du chantre de l'économe et des autres charges ; comme il lui appartiendra aussi de les déposer et d'en mettre d'autres en leur place. Mais dans tout cela il devra agir avec la crainte de Dieu et pour le bien commun, avec le conseil de chanoines craignant Dieu. Tout cela est à ce point inspiré de saint Benoît qu'on croirait lire les chapitres de la règle du saint patriarche, qui ont trait à l'abbé et au gouvernement du monastère.

Voilà pour les personnes. Viennent les dispositions qui ont trait aux possessions. Pour éviter à l'avenir toute contestation entre les chanoines et l'archevêque, les bénéfices seront exactement répartis. D'abord, pour simplifier, partout où les chanoines auront des droits sur les possessions de l'archevêque, ils y renonceront ; et inversement, l'archevêque renoncera à ses droits sur les possessions des chanoines ; excepté toutefois l'église de Moûtiers.

Vient ensuite la répartition des paroisses. Il est rappelé que l'archevêque devra en faire chaque année la visite, par lui-même ou par délégué, sans se faire accompagner d'une suite nombreuse pour n'être pas à charge aux fidèles.

S'il arrive que l'archevêque ait à aller à Rome, ou qu'il ait des frais extraordinaires de représentation, ou encore quelque autre nécessité, les chanoines, ainsi que les chapelains, devront lui venir en aide.

L'acte fut lu en Chartreuse devant les moines assemblés, et copie en fut remise à l'abbaye de Tamié pour y être conservée. L'année suivante, à la demande de l'archevêque, le pape Alexandre III confirma ce règlement, dans une bulle du 15 février 1171[2], accordant, de plus, à l'église de Tarentaise, sans doute en reconnaissance du dévouement dont l'archevêque avait fait preuve à l'égard du Saint Siège à l'occasion du schisme, le privilège de n'être plus soumise à l’église de Vienne, mais de relever immédiatement du Saint-Siège.

[1] Gallia christ., t. XII, Inst., col 383 ; Besson, Mémoires pour l’hsitoire ecclésiastique des diocèses de Genève, Tarantaise, Aoste et Maurienne, 1759  Preuve 32, p. 365-367.

[2] Gallia christ. t. XII, Instr. Col 385 ; Besson, Mémoires... Preuve 32 ; Patr. Lat. T. CC, col. 870-872 ; Mémoires et documents de l’Académie de la Val d’Isère, t. I, p. 235-239.

Plus par moins
Photos de Frère Didier


Fleurs de Mai

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et visions printanières…

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Travail quotidien et gros chantiers…

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Art floral liturgique : Temps pascal et fête de la Trinité


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