Billet du jour, lundi 30 octobre — Abbaye de Tamié

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Billet du jour, lundi 30 octobre

Lc 13, 10-17

Jésus était en train d’enseigner dans une synagogue, le jour du sabbat.

Voici qu’il y avait là une femme, possédée par un esprit qui la rendait infirme depuis dix-huit ans ; elle était toute courbée et absolument incapable de se redresser. Quand Jésus la vit, il l’interpella et lui dit : « Femme, te voici délivrée de ton infirmité. » Et il lui imposa les mains. À l’instant même elle redevint droite et rendait gloire à Dieu.

Alors le chef de la synagogue, indigné de voir Jésus faire une guérison le jour du sabbat, prit la parole et dit à la foule : « Il y a six jours pour travailler ; venez donc vous faire guérir ces jours-là, et non pas le jour du sabbat. »

Le Seigneur lui répliqua : « Hypocrites ! Chacun de vous, le jour du sabbat, ne détache-t-il pas de la mangeoire son bœuf ou son âne pour le mener boire ? Alors cette femme, une fille d’Abraham, que Satan avait liée voici dix-huit ans, ne fallait-il pas la délivrer de ce lien le jour du sabbat ? »

À ces paroles de Jésus, tous ses adversaires furent remplis de honte, et toute la foule était dans la joie à cause de toutes les actions éclatantes qu’il faisait.

 

 

L’émotion du chef de la synagogue est compréhensible : derrière la question du shabbat, c’est toute l’identité d’Israël comme peuple consacré à Dieu qui se profile. En exil, c’est la pratique du shabbat et le respect de nombreux interdits qui ont maintenu sa conscience de ne pas être comme les nations païennes.  Si on perd de vue sa sacralité, est-ce qu’Israël ne risque pas de se dissoudre dans le milieu ambiant, de devenir un peuple assimilables à tous les autres.

Or, Jésus témoigne de ce qu’il n’y a rien à craindre : Dieu s’occupe de son peuple, la promesse sera tenue, Israël ne disparaitra pas.

Craindre la fragilité est précisément la marque d’un manque de foi et c’est là qu’est la vraie menace. Les femmes courbées peuvent se redresser sans crainte : elles ne mettront pas Israël en péril.