Jean Mabillon et la diplomatique — Abbaye de Tamié

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Jean Mabillon et la diplomatique

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Jean Mabillon fondateur de la diplomatique


La diplomatique est l'étude de la structure des documents officiels. Elle s'intéresse à leur classification, leur valeur, leur âge et leur authenticité. Elle fait partie, comme la paléographie ou l'archivistique, des sciences auxiliaires de l'histoire. Son histoire remonte au XVe siècle, et à l'examen critique des chartriers monastiques et ecclésiastiques médiévaux, souvent pleins de chartes et de diplômes d'authenticité douteuse. C'est en réponse à un critique jésuite, Daniel Van Papenbroeck, que Jean Mabillon, bénédictin de la congrégation de Saint-Maur, rédigea son De re diplomatica (1681), livre fondateur de la diplomatique. (Wikipedia)
Ses confrères continuèrent son oeuvre, comme Dom de Vaines, religieux de Saint-Maur, publia en 1774 le Dictionnaire raisonné de diplomatique, en 2 tomes)

Planche de ce Dictionnaire :


Extrait d'une notice de ce Dictionnaire :
Chiffres tant anciens que modernes :

On ignore absolument l'inventeur des chiffres. On commença à utiliser les chiffres arabes qu'au 13ème siècle, en France et dans les autres états d'Europe. Ils ont subi depuis cette époque parmi les européens le sort de l'écriture, c'est-à-dire que leurs figures n'ont pas moins varié que celles de nos lettres. D'abord on n'en fit guère usage que dans les livres de mathématiques, d'astronomie, d'arithmétique et de géométrie. Ensuite on s'en servit pour les chroniques, les calendriers et les dates des manuscrits seulement car ces chiffres n'ont jamais été admis dans les diplômes ou chartes avant le 16ème siècle. Ces chiffres ne parurent sur les monnaies pour marquer le temps où elles avaient été fabriquées que depuis l'ordonnance de Henri II rendue en 1549.
La figure de ces chiffres arabes n'était pas encore uniforme parmi nous en 1534 et ce n'était que depuis 1500 que l'usage en était ordinaire en France, encore les entremêlait-on souvent de chiffres romains. Ce n'est même que depuis le règne de Henri III que l'on commença en France à se servir en écrivant de ces nombres arabesques. Les russes ne s'en servent que depuis les voyages du Czar Pierre le Grand, au commencement de ce siècle. Ils avaient été introduits en Angleterre vers le milieu du 13ème siècle en 1233 et portés en Italie vers le même temps. L'Allemagne ne les reçut qu'au commencement du 14ème siècle vers 1306, mais en général la figure de ces chiffres n'est devenue uniforme que depuis 1534.
(Dom de Vaines, religieux de Saint-Maur, 1774, Dictionnaire raisonné de diplomatique, tome I, p
. 270-271)