Histoire de l'abbaye de Tamié depuis 1132 — Abbaye de Tamié

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Abbaye de Tamié

Histoire de l'abbaye de Tamié depuis 1132

Présentation de documents concernant l'histoire de l'Abbaye.

blason tamié 100Histoire de l'abbaye de Tamié depuis 1132

 

Cette introduction situe les différents documents concernant l'histoire de l'Abbaye, qui ont été transcrits et sont disponibles.

Geoffroy d'Auxerre (mort vers 1175) écrivit la vie de saint Pierre (1102-1174) premier abbé de Tamié (1133-1141) ensuite évêque de Tarentaise. Ils firent tous deux le voyage à Rome en 1165. Le biographe put disposer de renseignements de première main.

Le comte de Maurienne dont la famille obtiendra le titre de duc puis de comte de Savoie eut l'initiative d'une fondation monastique. Il demanda à l'évêque de Tarentaise, lui-même ancien abbé de l'abbaye cistercienne de La Ferté qui s'adressa à sa famille de Villette, seigneur de Chevron de céder un terrain pour implanter un monastère: le vallon de Tamié.  L'évêque trouvant que le lieu ne suffisait pas à une communauté, demanda au comte voisin de céder d'autres terres. Les historiens se sont plus à décrire l'activité des moines défricheurs. On peut cependant se poser des questions sur les données anciennes. Le contexte de cette fondation est à approfondir.

La Savoie fut riche de plusieurs fondations cisterciennes de moines et de moniales, dans les 12ème et 13ème siècles.

Les archives de l'abbaye de Tamié d'avant 1792 ont disparu. Il faut remonter à 1727 pour qu'un sénateur de Chambéry vienne prospecter les documents de l'abbaye pour y chercher des preuves éventuelles du droit du roi de Piémont-Sardaigne de nommer l'abbé de Tamié. Il copié les pièces qui faisaient allusion aux anciens comtes de Maurienne et Savoie, trouva peu de choses et fit son rapport en juillet 1727. Il subsiste aux archives du Sénat (cote ADS : 4B 335), s'étalant de 1132 à 1572. Duparc trouva un fragment de cartulaire de Tamié entre 1162 et 1210 et le publia.

En 1654 l'abbé de Tamié fit confectionner un Inventaire général des titres de l'abbaye, à partir des pièces d'archives. Un second notaire révisa le travail, il y adjoignit entre autre des allusions à la Fondation 1132. Des chercheurs actuels trouvent que certaines donations sont plus récentes.

Les cisterciens furent présents en Savoie en de nombreux monastères d'hommes ete de femmes.

Un dessin de l'ancienne et de l'actuelle abbaye fut exécuté en 1710, alors que les vieux bâtiments avaient servi de carrière de pierres pour le nouveau. La figuration risque fort d'avoir été oeuvre d'imagination ou tout au moins d'imprécisions. Des fouilles furent entreprises au 20ème siècle pour dégager les fondations de l'ancien monastère. Le plan en fut dresser, il recoupe difficilement le dessin. La première église de Tamié comporte des particularités qui font émettre une hypothèse sur sa première forme à nef unique qui de son extension par deux nefs latérales.

Au long des siècles

L'état de la communauté en 1485 et 1516 laisse entrevoir la nécessité d'une réforme.

La réforme fut introduite en 1677 par dom Jean-Antoine de la Forest de Somont et dom Jean-François Cornuty qui se traduisit par la construction de l'actuel monastère.

A la mort des abbés entre 1659 et 1727 le duc de Savoie se croyait investi du droit de nommer le nouvel abbé. Cette usurpation nous a valu les procès-verbaux des visites saisies effectuées à ces occasions, donnant de nombreux renseignements matériels.

Le duc de Savoie fit plusieurs séjours à Tamié, la relation de celui de 1711 a été conservée.

Des allusions sur Tamié au cours des siècles sont rassemblées.


La Révolution

La Révolution française provoqua des remous en Savoie. 1790 il y eu une révolte des paysans de Mercury.

L'abbé était dom Gabet. Il envisagea avec sa communauté de se réfugier en Piémont après l'invasion de la Savoie par les troupes révolutionnaires le 22 septembre 1792. En 1801 il fut demandé par un certain Buonaparte pour tenir un hospice au col du Mont-Cenis entre la France et l'Italie, ce général devenu empereur put dire au supérieur de la communauté, en passant par là : "Eh dire, Gabet que tu es le seul abbé de mon Empire !"

Après le départ des moines les Favre, anciens fermiers de l'abbaye à Malapalud s'occupèrent des bâtiments et se démenèrent pour permettre le retour d'une communauté religieuse. Ils y parvinrent et leurs actions sont relatées dans le Manuscrit Favre, écrit par Jean-François et dans Les Sauveurs de Tamié, que P. Jérôme Verniolle composa à partir des souvenirs recueillis après le retour des moines en 1861.

La restauration

Le monastère racheté par le roi Charles-Félix en 1825 passa au diocèse puis aux Frères de la Sainte-Famille de Belley qui y célébrèrent une liturgie propre à attirer les gens des environs. des allusions à l'abbaye de Tamié existent entre 1834 et 1869. Des curés se plaignirent auprès de l'évêque qui lança l'interdit en 1859 n'autorisant plus les habitants des hameaux voisins d'assister à la messe du dimanche, mais les obligeant à aller dans leur paroisse.

Les moines de la Grâce-Dieu rachetèrent Tamié et une douzaine le repeuplèrent à partir d'octobre 1861. Une communauté autonome y vécu jusqu'en 1909, date du repliement de celle de la Grâce-Dieu et les deux fusionnèrent en 1911. Peu de documents sont conservés de cette période. Par contre l'histoire des moines qui arrivaient a pu être largement reconstituée. Ils avaient commencé à Bellevaux en 1817. (Mais c'est une autre histoire).