Photos anciennes de Tamié
Dessins, photos anciennes
Le vallon de Tamié
Tamié dans son Vallon |
Le vallon de Tamié fut donné par la famille Chevron du village voisin Mercury en 1132.
Les moines y arrivèrent en février 1133 et construisirent un premier monastère plus au nord. En 1679, la communauté décida d'adopter la réforme de l'abbé de Rancé à la Trappe et devant l'état très défectueux des anciens bâtiments, résolut d'en construire un nouveau, toujours debout au début du troisième millénaire, mais bien transformé. Le clocher à bulbe d'origine fut renversé au moment de la Révolution. Le vallon de Tamié est orienté nord-sud entre la Sambuy à l'ouest (2198 m) et la Belle-Étoile à l'est (1841 m qui cache le Mont-Blanc à 50 km, au nord derrière Faverges la Tournette (2351).
Une digue établit un étang pour la pisciculture et l'actionnement d'un moulin Les bâtiments furent construits sur un replat aménagé. Le mur de soutènement du jardin se trouve au bord du talus de 50 m de dénivelé. Le bâtiment est très ramassé à cause de l'exiguïté des lieux, l'aile nord abrite l'hôtellerie qui normalement se trouve séparée du monastère. L'église est orientée nord-sud. La façade primitive comportait de petites fenêtres à l'étage. Le toit était percé de jacobines réduites pour l'aération et la prise de jour. L'aile nord comportait plusieurs cheminées, pour la cuisine, le four à pain à gauche, pour les chambres de l'hôtellerie à droite. Dans le reste de l'abbaye une seule salle était chauffée. Le clocher à bulbe fut remplacé par un moignon destiné à protéger la maçonnerie de la pluie et du gel. Ce dessin de Palluel de Faverges d'avant 1926 montre une porte sous la 6ème fenêtre à partir de la droite. Elle fut bouchée plus tard. Quand les moines sont arrivés en 1909, toutes les toitures et le clocher avaient été rénovés. En 1926 Dom Alexis Presse fit ériger un nouveau clocher dont le style s'allie très bien avec l'ensemble. La partie de l'église réservée aux fidèles, avant 1926 était séparée du choeur des moines par deux petites portes en enfilade. La disposition de l'église un jour de fête Dom Alexis Presse modifia l'aménagement intérieur selon les anciennes dispositions liturgiques en vigueur dans l'Ordre de Cîteaux, avec le jubé séparant les stalles des moines de celles des Frères convers, comportant les autels latéraux et au fond l'autel principal. Le choeur des moines et le jubé La célébration d'une messe solennelle avant 1962 À la suite du concile Vatican II, la liturgie fut profondément modifiée. Dom François de Sales Berthet entreprit le réaménagement de l'église. Le jubé fut enlevé, l'autel placé au centre du choeur. L'église des séculiers fut profondément remaniée et après un essai avec trois petites arches, une seule fut ouverte doublant la largeur, facilitant la visibilité. L'intérieur du monastère est organisé autour d'un cloître, large couloir sur lequel s'ouvrent toutes les pièces. Sa largeur compense l'enfermement surtout sensible en hiver quand la neige bloquait les sorties pendant plusieurs mois. La porte par laquelle les moines ont accès à l'église daterait du XVème siècle, ainsi que celle du chapitre à gauche. La porte de la sacristie, au fond de l'aile du cloître longeant l'église est constituée par les montants de celle qui se trouvait à l'extérieur, sous la 6ème fenêtre. La porte de l'église La porte du chapitre - Toutes deux portent les armes de Tamié et la devise : Hic omnia plena muneribus Christi tuis. Les différentes ailes du bâtiment enserrent un espace ouvert sur le ciel, un petit pré ou préau. On remarque les petites jacobines du toit. Au réfectoire les moines mangent sur un seul côté des tables disposées en U, avec le père abbé présidant au fond. De la chair un lecteur assure son service tout au long du repas. Les boiseries furent vendues en 1913 pour tenter de boucher quelques trous plus vastes dans les finances. La pente dans laquelle est implantée l'abbaye est bien visible. |