Chronique d'avril 2007 — Abbaye de Tamié

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Abbaye de Tamié

Chronique d'avril 2007

Christ est ressuscité !
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Chronique de l'Abbaye de Tamié
Avril 2007



Dimanche des Rameaux 1 : Le temps sec nous permet de célébrer la liturgie des rameaux au Centre d’Accueil et de processionner jusqu’à l’église.

Lundi 2 : Père Abbé participe à la Messe chrismale à St-Jean de Maurienne.

A la fromagerie, après la fabrication, une équipe de Chalon-Mégard débarque à 4 avec outils et fils électriques pour reconfigurer le matériel d’automatisation de la mouleuse (installé en 2000) et de l’ensemble de lavage (datant de 1990). Jeudi on pourra de nouveau fabriquer, mais il faudra encore 48 heures à Xavier le technicien pour peaufiner les réglages ; le processus de travail n’a guère varié seulement l’affichage des commandes à partir d’un écran tactile qui est apprécié des utilisateurs.

Vendredi saint 6 : Voici l’Homme : vidéo projection des gravures de Georges Rouault : Miserere croisées avec l’œuvre musicale de Franz Liszt : Via crucis. « Une telle œuvre pourrait ouvrir une brèche et indiquer des passages pour traverser les ombres et les nuits de notre histoires dont les violences cachées ou manifestes se lisent sur des visages. Celui meurtri du crucifié rayonne une noblesse et une paix qui donne la vraie ouverture, là où l’on pourrait désespérer. Le Christ se tient au cœur de la violence du monde et cette violence du monde se dévoile sur le visage du Christ.» Ensemble vocal Stéphane Caillat, présentation Véronique Fabre, Édition facultés jésuites de Paris, 2006.

Jeudi 12 : Décalogue – Vidéo projection de l’œuvre de Krzysztof Kieslowski : Tu ne voleras pas – « Pour protéger sa fille du scandale, sa mère reconnaît l’enfant mis au monde par l’adolescente. Quelques années plus tard, sa fille déjà adulte, veut récupérer son enfant dont elle se considère dépossédée par sa propre mère. Ainsi la petite fille de 6 ans est réduite au rôle d’objet de la querelle, une chose qu’on peut s’accaparer ou se disputer. » La transgression de cette loi engendre de grandes perturbations dans les relations entre les personnes.
« En 1988, Krzysztof Kieslowski décide de tourner 10 films illustrant les commandements de la Bible. Son but n’est cependant pas de faire un film sur la religion, mais plutôt de suivre le parcours d’un petit groupe de gens qui vont vivre sous nos yeux… Amours impossibles, solitude, désarroi criminel, désirs meurtriers, la rencontre inattendue qui mène au mensonge qui devient vérité, la logique bafouée, autant d’éclats d’un univers poignant filmé avec humanité et générosité… Dix nouvelles cinématographiques écrites et filmées au millimètre, dix enquêtes psychologiques qui radiographient les âmes avec génie, dix manières de découvrir que la vérité la plus banale peut devenir suspense, polar de l’âme. Est-ce que Dieu est là ? Absent ? (Cécile Giraud)

Dimanche 15 : Chapitre de Père Abbé : La foi en la résurrection. Seul l’Esprit du Christ avec sa force  de résurrection peut faire naître la vie et l’espérance là où l’on ne voit que non-sens absurde poussant à la révolte ou au désespoir. S’il fut difficile pour les disciples de reconnaître le Christ lors de ses apparitions, il est difficile pour nous de le reconnaître sur le visage de nos frères. Voir le Christ en eux, ce n’est pas refuser de voir l’homme, mais voir l’homme transfiguré par cette présence mystérieuse du Christ en lui et en moi, découvrir l’amour avec lequel il est aimé de Dieu, ce qu’il peut devenir avec le soutien de ma prière et de mon affection fraternelle. Cette foi devient confiance aux autres. Faire confiance est un risque, c’est une participation à l’œuvre créatrice de Dieu qui fait confiance en l’homme. Aimer c’est faire confiance. Christ est Ressuscité ! Vivons de sa vie par la foi, la confiance mutuelle et une vraie communion de charité.
« La contemplation n’est pas une activité, mais une attitude. C’est une relation d’amour avec Dieu qui ne peut être dissociée non seulement de ce que nous sommes, mais aussi de ce que nous faisons. C’est pourquoi toute activité humaine a la même dignité, que ce soit une œuvre d’art ou d’éplucher les légumes, travailler à l’ordinateur ou construire une maison. »

Mercredi 25 : Session de 3 jours : Symbole et liturgie, par Y. Labbé, de la faculté de théologie de Strasbourg, à raison de 2 heures de conférence le soir, 1 h de travail pour les volontaires après la messe. Le symbolisme est un terrain humain où la Parole de Dieu est semée.

« À partir d’un donné sensible puis d’une forme culturelle, un symbole peut devenir, suivant certains usages, vraiment créateur de sens, dans l’attente de se voir validé ou non à travers un acte de jugement propre au langage. Par delà un effet de code, redevable à sa forme culturelle, un symbole peut ouvrir une connaissance, une alliance ou encore une assimilation. […] Le sens des formes symboliques se réalise dans la totalité de l’acte liturgique, à travers différentes compositions entre symboles, grâce aussi à une coopération de la parole qui lève l’indétermination et surtout l’indécision des symboles, permettant ainsi de reconnaître comment le baptême identifie : par alliance et par assimilation. »

Le printemps était né dans la neige, mais le mois d’avril a obtenu la première place pour la température de 4 à 5 °C supérieure à la moyenne, jamais enregistrée, la pluviométrie est largement déficitaire et la verdure peine à se déployer.