L'agriculture — Abbaye de Tamié

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Abbaye de Tamié

L'agriculture

L'agriculture à Tamié

Au Moyen-Âge, chaque groupe essayait de produire le maximum de biens dont il avait besoin. Le travail de la terre était le secteur le plus productif aussi les moines cisterciens voulant vivre du travail de leurs mains, comme le voulait la Règle de saint Benoît constituèrent de grandes propriétés qu'ils mettaient en valeur par eux-mêmes pour leur subsistance et pour aider ceux qui se présentaient au monastère : pèlerins et pauvres.

A Tamié, la situation géographique se prêtant à l'élevage, les moines exploitèrent des troupeaux qu'ils mettaient dans les alpages au cours de l'été. Comme il fallait aussi des vivres pour les personnes, ils constituèrent des propriétés foncières dans des endroits moins élevés et certains éloignés de l'abbaye pour permettre de diversifier les productions et pallier aux aléas climatiques.

La communauté de Tamié conserva une grande réputation de bienfaisance, spécialement dans les temps de disette ou de famine.

Au cours des siècles, l'économie évolua et l'agriculture ne permit plus de faire face aux nécessités courantes. A Tamié furent installées des forges à l'imitation des Chartreux d'Aillon, pour extraire le fer, les forêts abondantes des alentours subvenaient aux besoins d'énergie, la fonte transformée en barres au moyen de martinets actionnés par les cours d'eau était vendue pour être travaillée en clous ou en instruments aratoires par les paysans des environs. Le départ des moines, en 1793, suite de l'invasion des Français mis fin à ce type d'exploitation.

Quand les cisterciens de la Grâce-Dieu achetèrent en 1861 ce qui restait de l'abbaye de Tamié : les bâtiments et quelques hectares de terre autour, ils n'avaient pas suffisamment de surface à exploiter pour subvenir à leurs besoins. Il leur fallut progressivement acquérir de nouvelles parcelles, mais ce fut avec bien des difficultés, l'économie n'était pas florissante à cette époque.pochoire belle etoile

La reconstitution d'un petit troupeau de vaches permit d'obtenir du lait et de le transformer en fromage selon une recette fournie par une autre communauté cistercienne et on vendit à Tamié des fromages du Port-du-Salut de la Belle Étoile (montagne en face de l'Abbaye) fabriqué en Savoie, selon un ancien pochoir. Le fromage de Tamié en est directement dérivé.

Les temps continuant à changer, il fallut faire évoluer l'économie. Le lait fut acheté aux producteurs des environs et le troupeau de l'abbaye liquidé. Mais comme il fallait entretenir les espaces aux environs des bâtiments, l'élevage des moutons fut introduit en 1962, jusqu'en 1999 quand ils furent remplacés par les génisses.