Homélies de Noël — Abbaye de Tamié

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Abbaye de Tamié

Homélies de Noël

Par dom Ginepro abbé
nativite gelineau
Terre cuite de Fr. Antoine Gélineau
Homélie pour le jour de Noël

 

Aujourd'hui, l'annonce de Noël fait irruption dans nos vies. Nous parlons et nous entendons parler de lumière, une lumière que les ténèbres n'ont pas pu arrêter... L'annonce de Noël ; la joie de Noël. Il faut s'expliquer.

Je ne suis pas naïf au point de nier l'évidence, de ne pas voir que la vie, notre vie ou la vie de ceux qui vivent autour de nous est, parfois, remarquablement dure. Parfois, dans nos existences, nous avons des surprises que l’on aurait voulu, à tout prix, éviter. N'est-ce pas ? Que de fois, des événements inattendus nous plongent soudainement là où on n'avait pas du tout envie d'aller. Et pas de refus possible. Ou encore, il se peut que nous vivions une vie insipide et la traînions cette vie depuis trop longtemps, sans perspectives de changement.

Comment oserions-nous alors parler de joie ?

Cette annonce de Noël, justement, peut-elle nous sauver du pire ? Y a-t-il du sens proclamer que la joie entre à flots dans nos vies ... comme nous, les moines, chantions dans une hymne, pendant le temps d'Avent, ici à Tamié ?

La nouveauté de Noël, levain dans la pâte, c'est que Dieu choisit, non pas seulement de se révéler au monde, de se faire connaître, mais, en naissant parmi nous, enfant, il choisit de se faire comme nous, c'est-à-dire, d'assumer, pleinement, toute (je dis bien toute) notre condition humaine. Et c'est cela qui change, effectivement, notre vie. Cela nous sort du cercle vicieux et nous ouvre d'autres perspectives. Encore, faut-il les accepter et s'y engager pour les faire nôtres.

Revenons un peu en arrière. D'abord, c'est quoi, pour vous, LES TENEBRES ? C'est surtout le manque de vision ; c'est le manque d'Espérance. Nous avouons que, parfois, dans ces ténèbres, nous avons l'impression de nous y enfoncer de plus en plus, comme dans un gouffre... Essayons d'y réfléchir.

«La lumière de Dieu brille dans les ténèbres », voilà ce que dit l'Evangile que nous venons de lire. Cette phrase, cette image du Prologue de Saint Jean, nous invite, nous oblige à réfléchir sur notre état, notre réalité. Il est vrai que l'éclat de la lumière qui fait irruption dans un lieu quelconque change tout : la réalité n'est plus tout à fait la même. Voilà ce que fait la lumière de Noël. Il faut se dire clairement que la proposition de Noël n'a rien à voir avec ce sentimentalisme ambiant dont les marchants de vide veulent nous abreuver. Cela ne peut être que décevant ; et, d'ailleurs, cela finit vite par nous dégoûter comme ces confitures insipides, sans caractère et beaucoup trop sucrées.

Cette annonce nous invite, d'abord, à faire un effort d'intériorité pour cueillir le coeur du message et à le recevoir « authentiquement », en profondeur. Je cite à nouveau ce que nous avons entendu : « mais à tous ceux qui l'ont reçu (qui le reçoivent), ceux qui croient en son Nom, il leur a donné (il leur donne) le pouvoir de devenir ENFANTS DE DIEU Nous sommes invités à devenir LUMIERE pour voir la lumière, selon l'heureuse expression de Maurice Zundel. Il faut aussi que nous essayions de comprendre la signification de cette expression de l'Evangile que nous avons entendu: devenir enfants de Dieu. Ne nous arrêtons pas à mi-chemin, allons jusqu'au bout.

D'abord, je crois comprendre que la première condition exprimée est de recevoir cette lumière appelée autrement le Verbe (c'est-à-dire LA PAROLE). Remarquez : non pas à partir à l'attaque pour la conquérir, non ; mais la recevoir, c'est-à-dire à l'accueillir, à ne pas la combattre d’abord ferions-nous résistance ? Cela veut dire quoi, dans ce cas : refuser la lumière ? Je l'entends comme un refus d'accepter un don qui nous est offert. Cela arrive ; c'est un refus de vivre dans la clarté, c'est un refus de vérité, une concession à la magouille, à la ruse, une tentation de céder au double jeu ; ou, encore, à céder aux fausses assurances que les idéologies nous offrent. C'est redoutable l'idéologie ! Vous savez je ne cite pas des choses abstraites, car ce combat personnel est quotidien, c'est notre combat à nous tous, à moi, à vous.

Une autre condition pour recevoir la lumière de Dieu, pour devenir Enfants de Dieu, est de Renaître. Il y a une autre manière de naître qui n'est pas celle que nous connaissons, que nous voyons et que nous pouvons constater. C'est celle que Jésus appelle : Naître par l'Esprit, Naître de Dieu : c'est à cela que nous sommes invités. Travail de terrain, travail de longue haleine. Sommes-nous disposés à renaître quotidiennement comme Dieu nous le demande ? Sommes-nous reconnaissants pour ce cadeau que Dieu nous fait ? Pensons : Dieu se donne lui-même ; il se fait DON POUR NOUS.

Devenir enfants de Dieu c'est, aussi, se sentir responsables d'une mission ; quelle Mission ? La mission de faire connaître Dieu à tous. On ne garde pas une lampe dans un coffre, dit Jésus. Nous avons la mission de partager ; de communiquer à notre tour, notre joie. A nos proches, à ceux que nous côtoyons de mille manières, qui ont besoin d'une lumière sûre pour éclairer leur route ; et nous savons que c'est seulement par la rencontre avec le Christ que nous y arrivons.

Car, avant de donner, avant de transmettre, nous devons nous-mêmes être convaincus, habités. Jésus vient habiter avec nous, parmi nous, au-dedans de nous. Nous pouvons le refuser. L'acceptons-nous ? Acceptons-nous la lumière, pour devenir, à notre tour, lumière pour les autres ?

Jésus, viens au-dedans de nous. Nous ne sommes que des pauvres, Viens illuminer nos vies. Alors nous allons faire de notre mieux pour t'accueillir, pour te recevoir, pour te faire connaître, pour partager aux autres ce que tu nous as, gratuitement, donné : ta lumière, toi.

 

 

Aujourd'hui, l'annonce de Noël fait irruption dans nos vies. Nous parlons et nous entendons parler de lumière, une lumière que les ténèbres n'ont pas pu arrêter... L'annonce de Noël ; la joie de Noël. Il faut s'expliquer.

Je ne suis pas naïf au point de nier l'évidence, de ne pas voir que la vie, notre vie ou la vie de ceux qui vivent autour de nous est, parfois, remarquablement dure. Parfois, dans nos existences, nous avons des surprises que... on aurait voulu, à tout prix, éviter. N'est-ce pas ? Que de fois, des événements inattendus nous plongent soudainement là où on n'avait pas du tout envie d'aller. Et pas de refus possible. Ou encore, il se peut que nous vivions une vie insipide et la traîne cette vie depuis trop longtemps, sans perspectives de changement.

Comment oserions-nous alors parler de joie ?

Cette annonce de Noël, justement, peut-elle nous sauver du pire ? Y a-t-il du sens proclamer que la joie entre à flots dans nos vies ... comme nous, les moines, chantions dans une hymne, pendant le temps d'Avent, ici à Tamié ?

La nouveauté de Noël, levain dans la pâte, c'est que Dieu choisit, non pas seulement de se révéler au monde, de se faire connaître, mais, en naissant parmi nous, enfant, il choisit de se faire comme nous, c'est-à-dire, d'assumer, pleinement, toute (je dis bien toute) notre condition humaine. Et c'est cela qui change, effectivement, notre vie. Cela nous sort du cercle vicieux et nous ouvre d'autres perspectives. Encore, faut-il les accepter et s'y engager pour les faire nôtres.

Revenons un peu en arrière. D'abord, c'est quoi, pour vous, LES TENEBRES ? C'est surtout le manque de vision ; c'est le manque d'Espérance. Nous avouons que, parfois, dans ces ténèbres, nous avons l'impression de nous y enfoncer de plus en plus, comme dans un gouffre... Essayons d'y réfléchir.

«La lumière de Dieu brille dans les ténèbres », voilà ce que dit l'Evangile que nous venons de lire. Cette phrase, cette image du Prologue de Saint Jean, nous invite, nous oblige à réfléchir sur notre état, notre réalité. Il est vrai que l'éclat de la lumière qui fait irruption dans un lieu quelconque change tout : la réalité n'est plus tout à fait la même. Voilà ce que fait la lumière de Noël. Il faut se dire clairement que la proposition de Noël n'a rien à voir avec ce sentimentalisme ambiant dont les marchants de vide veulent nous abreuver. Cela ne peut être que décevant ; et, d'ailleurs, cela finit vite par nous dégoûter comme ces confitures insipides, sans caractère et beaucoup trop sucrées.

Cette annonce nous invite, d'abord, à faire un effort d'intériorité pour cueillir le coeur du message et à le recevoir « authentiquement », en profondeur. Je cite à nouveau ce que nous avons entendu : « mais à tous ceux qui l'ont reçu (qui le reçoivent), ceux qui croient en son Nom, il leur a donné (il leur donne) le pouvoir de devenir ENFANTS DE DIEU Nous sommes invités à devenir LUMIERE pour voir la lumière, selon l'heureuse expression de Maurice Zundel. Il faut aussi que nous essayions de comprendre la signification de cette expression de l'Evangile que nous avons entendu: devenir enfants de Dieu. Ne nous arrêtons pas à mi-chemin, allons jusqu'au bout.

D'abord, je crois comprendre que la première condition exprimée est de recevoir cette lumière appelée autrement le Verbe (c'est-à-dire LA PAROLE). Remarquez : non pas à partir à l'attaque pour la conquérir, non ; mais la recevoir, c'est-à-dire à l'accueillir, à ne pas la combattre d’abord ferions-nous résistance ? Cela veut dire quoi, dans ce cas : refuser la lumière ? Je l'entends comme un refus d'accepter un don qui nous est offert. Cela arrive ; c'est un refus de vivre dans la clarté, c'est un refus de vérité, une concession à la magouille, à la ruse, une tentation de céder au double jeu ; ou, encore, à céder aux fausses assurances que les idéologies nous offrent. C'est redoutable l'idéologie ! Vous savez je ne cite pas des choses abstraites, car ce combat personnel est quotidien, c'est notre combat à nous tous, à moi, à vous.

Une autre condition pour recevoir la lumière de Dieu, pour devenir Enfants de Dieu, est de Renaître. Il y a une autre manière de naître qui n'est pas celle que nous connaissons, que nous voyons et que nous pouvons constater. C'est celle que Jésus appelle : Naître par l'Esprit, Naître de Dieu : c'est à cela que nous sommes invités. Travail de terrain, travail de longue haleine. Sommes-nous disposés à renaître quotidiennement comme Dieu nous le demande ? Sommes-nous reconnaissants pour ce cadeau que Dieu nous fait ? Pensons : Dieu se donne lui-même ; il se fait DON POUR NOUS.

Devenir enfants de Dieu c'est, aussi, se sentir responsables d'une mission ; quelle Mission ? La mission de faire connaître Dieu à tous. On ne garde pas une lampe dans un coffre, dit Jésus. Nous avons la mission de partager ; de communiquer à notre tour, notre joie. A nos proches, à ceux que nous côtoyons de mille manières, qui ont besoin d'une lumière sûre pour éclairer leur route ; et nous savons que c'est seulement par la rencontre avec le Christ que nous y arrivons.

Car, avant de donner, avant de transmettre, nous devons nous-mêmes être convaincus, habités. Jésus vient habiter avec nous, parmi nous, au-dedans de nous. Nous pouvons le refuser. L'acceptons-nous ? Acceptons-nous la lumière, pour devenir, à notre tour, lumière pour les autres ?

Jésus, viens au-dedans de nous. Nous ne sommes que des pauvres, Viens illuminer nos vies. Alors nous allons faire de notre mieux pour t'accueillir, pour te recevoir, pour te faire connaître, pour partager aux autres ce que tu nous as, gratuitement, donné : ta lumière, toi.

 

 

Homélie pour la nuit de Noël

Cette Nuit, nous sommes d'accord, est très spéciale. C'est la nuit où nous faisons mémoire de Dieu qui devient l'un de nous. Et... avec nous, toutes les créatures se réjouissent, car elles se sentent plus proches de Dieu. Après cet évangile magnifique, ne trouvant pas un commentaire... adéquat, j'ose vous proposer quelque chose de... bien particulier. Je voudrais vous offrir une parabole, un conte. Je le sais :je risque. J'ose le faire, parce que je crois profondément que les grands mystères s'expriment et prennent tout leur sens

dans des gestes et des paroles simples. Jésus n'a-t-il pas osé se donner - à nous - dans un morceau de pain, l'Eucharistie ? Quel risque !

Dans mon conte, je vous perlerai d'animaux. Et, pas seulement... Dans ce conte les animaux parlent. J'adore les histoires où il y a des animaux qui savent penser, réfléchir, dialoguer, s'exprimer et qui... enseignent des choses aux hommes.

Dans ma vie, du fait que j'étais aussi un peu, gardien d'ânes, j'ose, oui, j'ose, en cette nuit bénie, commenter cet Évangile magnifique en vous parlant d'un âne et de ses compagnons. Vous avez bien entendu ! Ouvrez grands vos oreilles : il s'agit de l'âne de la crèche, celui qui a porté Marie cette nuit-là.

Je vois déjà les exégètes, les sages, s'arracher les cheveux car l'Evangile que nous venons d'entendre ne fait aucune mention d'ânes. Mais, il y en avait bien un, d'âne, n'est-ce pas ? C'est logique ! Dans ce pays, il y a plus de 2000 ans, on ne prenait pas des billets par Internet pour faire de longs voyages en TGV. Il n'y avait pas d'avion, ni de voitures... À cette époque-là, pour les longues distances, on se déplaçait avec... des ânes. Vous imaginez Marie, qui portait en son sein l'enfant Jésus, à quelques heures de l'accouchement, assise paisiblement sur le dos de l'un d'eux, et Joseph marchant à ses côtés au pas de l'âne. Bien, nous allons voir, ensemble, ce qui s'est-il passé autour de la grotte de Bethléem où Joseph, Marie (et l'enfant Jésus) ont dû faire halte, car il n'y avait pas de place pour eux ailleurs. Cela est écrit.

Eh bien, pas loin de l'étable, le jour qui suit la naissance de Jésus, nous trouvons plusieurs animaux groupés. C'est le Parking. Pas celui des voitures... mais l'endroit où un bon nombre de bêtes sont à l'attache. Toutes... sauf une. Il y a trois mulets, deux juments (dont une au manteau clair, presque blanc), et trois chevaux magnifiquement bardés. Ils attendent.

Dans cette petite troupe à quatre pattes, on observe de grands mouvements d'oreilles, des balancements de queues et on entend, de temps à autre, des coups secs de sabots sur le sol pierreux. Au milieu, un âne, qui, lui, n'est pas attaché. Il se tient immobile, et il regarde droit devant lui. On dirait qu'il médite, ou qu'il veille. C'est un âne brun. D'une bonne taille. Son museau est blanchâtre. Ses oreilles sont grandes, forcément !

Apparemment, il règne entre eux un grand silence. Mais celles et ceux qui savent « prêter l'oreille de leur coeur » (Règle de saint Benoît), peuvent entendre le murmure du dialogue silencieux qui s'établit entre eux. Oui, vous avez bien entendu : c'est bien dans ce dialogue silencieux, mystérieux, que peut émerger, parfois, la profondeur du réel. Écoutez ! Tendez l'oreille de votre coeur...

Voici que le plus majestueux des trois chevaux prend la parole :

-       Eh, toi, 1 'Âne Brun, c'est bien toi qui a porté la Mère de 1 'Enfant ?

-       Oui, c'est moi, répond l'Âne en regardant le vide, avec un soudain frémissement de queue.

-       Mais... savais-tu... qui était cette femme et... cet enfant qui devait naître ?

-       Bien sûr, je le savais, murmure, à voix basse, l'Âne Brun.

Silence. Tous les animaux redoublent d'attention. Ils sont sur leurs gardes.

-       Et... Que pensais-tu quand tu voyageais... avec ... avec ce fardeau ?

-       Je ne pourrais pas vous dire, répond l'Âne Brun, je sais que... j'étais heureux, très heureux. J'avais... comment dire, la conscience de faire quelque chose de très, très important, de... il y eut un autre long silence où

les oreilles, toutes ces paires d'oreilles ne bougeaient absolument plus, de... dit-il ... de porter Dieu et sa Mère. Vous vous rendez compte ?

-       À peine, murmure la pouliche attachée à côté de lui. À peine, répète-t-elle, avec un rapide mouvement de babines.

-       Et... dis-nous, Âne Brun, ajoute le deuxième cheval aux traits raffinés, au cou recouvert d'un drap persan, somptueux ... c 'est quoi cette croix noire que tu portes sur le dos ?

En effet, l'Âne Brun porte sur son dos, comme imprimée sur sa rustique fourrure, en correspondance de ses épaules et tout le long de son échine, une mystérieuse croix, de couleur brune très foncée.

-             Je ne saurais pas vous dire, réponde-il, ce signe étrange, je l'ai... depuis cette nuit. Figurez-vous que j'ai ... imaginé que c'est le cadeau pour ce « service ». Mais, attention, ajoute-il aussitôt, pour moi, ça n 'a pas été tellement un service... Je le considère plutôt comme un honneur, extraordinaire, vous comprenez ?

-       Ah... Oui !... Oui, décrète, très solennellement, un des trois mulets, le regard vif, tu as bien raison, et... quel honneur !

Il n'y a pas de jalousie dans cette voie silencieuse. On dirait qu'il n'y a que de la solidarité et de la gratitude partagée. Dieu, a fait ce grand cadeau à une simple bête de somme. Et... ils en sont tous fiers, terriblement fiers. On peut comprendre, n'est-ce pas ?

-     Et.. dis-nous, ajoute le troisième pur-sang, le plus sage, magnifique lui aussi, en tournant lentement la tête vers l'âne... Pendant le voyage, la veille, hier quoi, savais-tu ce qui allait t'arriver ? J'entends, savais-tu où tu allais ? Connaissais-tu le chemin d'avance ? Il faut toujours savoir où on va...

-     Réponse : Je savais, je savais où il fallait arriver : à Bethléem [Bethléem, en hébreu, ça veut dire : Maison du Pain]. Oui, je le savais. Je le sentais. J'ai fait confiance à mon instinct. Je n 'étais pas tout le temps d'accord avec Joseph, car lui, par fois, il hésitait. J'ai fait aussi confiance à mon odorat car, dans ma vie d'âne, j'ai appris, que « nous avons, souvent, l'odorat pour trouver de nouveaux chemins ».

C'est ça qu'il dit, l'Âne Brun, l'âne de la crèche : « nous avons, souvent, l'odorat pour trouver de nouveaux chemins

Les savants, les théologiens, les biblistes, nous, peut-être vous, vous avez... déjà entendu cette phrase quelque part. On se souvient que c'est le pape François qui l'a écrite, dans sa récente exhortation apostolique. Je le cite : « Les fidèles ont, souvent, l'odorat pour trouver de nouveaux chemins ».

Comme l'âne de la crèche, par la grâce de Dieu, nous avons tout en nous pour trouver, pour inventer de nouveaux chemins. Une belle perspective, une belle Théologie, n'est-ce pas?

Trouvez votre propre chemin, jour après jour, en faisant aussi confiance à votre odorat, et en vous laissant guider par la lumière de Noël. C'est ce que Dieu veut de nous.

Tel est le souhait que je formule pour chacun d'entre vous, frères et soeurs.

Joyeux Noël à vous !