Fête de saint Pierre de Tarentaise — Abbaye de Tamié

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Abbaye de Tamié

Fête de saint Pierre de Tarentaise

Par dom Ginepro

Saint Pierre de Tarentaise que nous fêtons, nous moines de Tamié, fut le premier abbé de la communauté fondatrice de Tamié en 1133, il est devenu évêque de Tarentaise en 1149, mourut en 1174… Le peu de choses que je sais de lui (pas beaucoup, en réalité), c’est qu’il était d'une famille aisée dans le sens plus commun qu’on donne à ce terme, ce qui lui a permis de faire des études avant d'entrer au monarère. Et, par le biais de la vie monastique cistercienne (en plein essor à son époque) il chercha volontairement de se faire pauvre.

Je m’imagine que ce ne devait pas être très simple au douzième siècle (ce ne l’ait jamais d’ailleurs) de fonder un monastère, surtout ici, dans ce vallon bien reculé et isolé à l’époque !

Son choix, sa vocation, rappelle celle du « Christ, lui qui, de nature divine, ne retint pas jalousement le rang qui l’égalait à Dieu »… Nous connaissons la suite.

Mais, comme ça été pour le Christ d’ailleurs, la parabole n’a pas été seulement descendante ; parce que par cet anéantissement, Dieu, que Pierre de Tarentaise a cherché dans toute sa vie, l’a comblé de beaucoup de grâces, de doctrine, de miséricorde de sage gouvernement. Il l’a surtout fait constructeur de paix. Son biographe tient à souligner qu’il est mort avec cet élan bénit au cœur : construire la paix là où il n’y avait pas la paix. Il est mort en voyage avec ce désir intérieur de réconciliation des lointains. Il était habité par ça.

Regardons autour de nous, aujourd’hui, il y a de quoi faire.

Tamié c’est un arbre qui a de bonnes racines. Tâchons d’être, nous tous, moines, hôtes et amis, de ces branches vigoureuses qui donnent de bons fruits.

Et comment ? Par où faut-il commencer ? Cet évangile que nous venons d’écouter nous l’a dit ouvertement : « Veillez, soyez sur vos gardes pour être prêts quand on viendra vous chercher ; au moment favorable ». Le moment favorable, il nous revient de le préparer par une veille constructive, apaisante, c’est-à-dire ouverte au pardon, pardon donné et reçu.

C’est par là que nous commençons à construire ce moment favorable et que nous pourrons en cueillir les bons fruits que nous espérons avec la grâce de Dieu.